Tout savoir sur l’année Sainte Jacquaire

Déroulement de la cérémonie

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Lors d'une année Sainte Compostellane, la "Puerta Santa" ou la "Puerta del Perdón" située sur l'un des côtés de la cathédrale de Saint-Jacques, est ouverte. Entre deux jubilés, elle reste murée et ne sera ouverte que lors des années jacquaires suivantes. (à quelques exceptions près).

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• Le rituel d’ouverture : c'est une cérémonie symbolique héritée du XVe siècle. L’archevêque de Compostelle frappe trois coups de marteau en argent sur le mur qui scelle la porte, en prononçant ces paroles à haute voix : "Ouvrez-moi les portes de la justice" (autrement dit en latin : "Aperite mihi portas iustitiae"). Cette formule biblique, tirée du Psaume 117, marque le début officiel de l’Année Sainte Compostellane. Ces quelques paroles suffisent pour rappeler aux pèlerins que la grâce leur est accessible. Les pierres sont ensuite retirées, révélant l’entrée sacrée. Ce geste est immuable depuis des siècles et marque l’ouverture officielle du jubilé. Une fois la porte ouverte, l’archevêque encense le seuil de l'entrée du sanctuaire et bénit les fidèles présents. Il prie pour que « ceux qui franchissent cette porte obtiennent miséricorde, indulgence et paix ». La cérémonie se poursuit par des chants bibliques, des prières d’intercession, encensement et bénédiction, créant une atmosphère de solennité mais aussi de joie. On chante souvent l’hymne O Dei Verbum (hymne à saint Jacques) et des antiennes mariales, rappelant que le pèlerinage est aussi placé sous la protection de la Vierge.

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• Sens spirituel : les trois coups symbolisent la dureté du chemin et l’effort du pèlerin, mais aussi sa persévérance dans la foi nécessaire pour « briser » les obstacles. La phrase biblique exprime aussi l’entrée dans un chemin de justice et de réconciliation, en lien avec le pardon des péchés accordé durant l’année jubilaire. La porte ouverte devient alors un passage sacré, réservé aux seuls pèlerins qui franchissent ce seuil pour accéder à la cathédrale et à la tombe de l’apôtre Jacques. Elle représente la séparation entre la vie ordinaire et le chemin de conversion. ​​Son franchissement est un véritable acte de foi.

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• Les indulgences plénières : pendant l’Année Sainte, les pèlerins qui franchissent la Porte Sainte peuvent obtenir l’indulgence plénière, à condition de se confesser, de communier et de prier pour les intentions du Pape. Ce privilège est bien spécifique aux années jacquaires. En dehors de celles-ci, la visite du tombeau reste un acte de dévotion, mais sans indulgence jubilaire.